Les Lyrides animent le ciel de printemps
Les étoiles filantes de l’essaim des Perséides qui agrémentent, chaque année, nos soirées de début août sont sûrement les plus connues. Il est vrai qu’on peut les observer dans des conditions souvent agréables. Cependant, dans son périple annuel autour du Soleil, la Terre rencontre périodiquement des poussières qui peuvent donner lieu à des pluies d’étoiles filantes tout aussi spectaculaires. Cela va se produire la nuit prochaine…
Rendez-vous avec les Lyrides
L’essaim des Lyrides est actif du 16 au 25 avril, le maximum étant dans la nuit du 21 au 22. Ces météoroïdes sont rapides, environ 50km/s et certaines trainées peuvent persister pendant plusieurs secondes.
Lors du maximum, on en compte, en moyenne, une vingtaine par heure, mais des sursauts d’activité sont toujours possibles. Cette année, la Lune ne gênera pas les observations.
Qu’est-ce qu’une étoile filante ?
Les poussières cométaires entrent dans l’atmosphère terrestre à des vitesses de l’ordre de plusieurs dizaines de kilomètres par seconde. Dans ces conditions, la particule, souvent guère plus grosse qu’un grain de riz, est portée à une température de quelque 3000°C ; elle devient très lumineuse et est instantanément volatilisée. De plus, elle rend lumineuses les molécules d’air situées sur sa trajectoire. La conjonction de ces deux phénomènes est à l’origine d’un trait de lumière qui ne dure le plus souvent qu’une fraction de seconde, qu’on appelle étoile filante.
D’où viennent ces poussières ?
L’essaim des Lyrides a pour origine la comète Thatcher qui a une période orbitale de 415 ans. Son dernier passage date de 1861. C’est le plus vieil essaim météoritique pour lequel des observations ont été retrouvées ; elles sont mentionnées dans des chroniques chinoises en 687 avant notre ère. Prochain passage de la comète : 2276 !
Comment observer les Lyrides ?
Pour profiter au mieux de ce spectacle céleste, il est important de privilégier des sites d’observation épargnés (le plus possible) par la pollution lumineuse. Dans cette période particulière, les citadins devront se contenter d’une fenêtre sur le ciel qui ne soit pas directement éclairée par une source de lumière artificielle.
Les pluies d’étoiles filantes semblent toutes provenir d’une même région du ciel, le radiant. Pour les Lyrides, il est situé dans la constellation de la Lyre qui donne son nom à cet essaim. La Lyre, repérable grâce à sa plus brillante étoile, Véga, est encore très basse sur l’horizon nord-est en début de nuit. Cela n’est pourtant pas un problème : sous la pluie, ce n’est en regardant au-dessus de soi qu’on voit le plus de gouttes de pluie ! En fait, le radiant se trouve dans la constellation d’Hercule, à sa limite avec la Lyre.
Si l’on dispose d’un champ de vision vers le zénith ou vers l’est, on peut tenter l’observation visuelle. Il faudra être patient : 20 étoiles filantes par heure au maximum sur le ciel entier, cela en fait beaucoup moins dans un champ visuel ordinaire ; l’idéal est de s’y mettre à plusieurs et de se partager le ciel.
Inutile de regarder au ras de l’horizon, il risque d’y avoir des brumes : observer entre 45° de hauteur et le zénith est un bon compromis.
Faire des images d’étoiles filantes
Choisissez de préférence un objectif grand angle ; réglez cet objectif à son maximum d’ouverture (diaphragme 2,8, par exemple) et à l’infini en mode manuel. Faites des poses de 15 à 30 secondes si la pollution lumineuse le permet, donc sur un support fixe. Il est assez difficile pour un photographe de réussir des clichés d’étoiles filantes. Le facteur chance y est pour beaucoup.
Le GAQ à votre écoute
Le GAQ est preneur de vos observations (notez la date et l’heure de l’observation) et répondra aux questions qui seront posées par mail : gaq.astro@free.fr