Les grands rendez-vous astronomiques de l’année 2020
Il y a les rendez-vous habituels, et puis il y a ceux qui sont plus rares qu’on attend avec impatience… Pour 2020, le ciel nous offre l’opportunité d’observer la planète Mars depuis l’hémisphère nord dans de très bonnes conditions, qui ne se reproduiront pas avant 2035 ! Mais ce n’est pas tout : tout au long de l’année, les planètes ont décidé de se donner de multiples rendez-vous rapprochés, dont le plus spectaculaire est sans aucun doute le dernier, au soir du 21 décembre… sans compter la grande réunion de famille en juillet !
En bonus, le Soleil et les étoiles filantes devraient donner de belles occasions de rêver la tête en l’air… Et qui sait, peut-être qu’une belle comète nous fera l’honneur de sa visite surprise ?
Découvrez maintenant les temps forts de 2020, l’année des planètes !
De mi-février à fin mars : le joli ballet matinal des planètes
Durant un mois et demi, prévoyez de lever le nez au moment du petit déjeuner ! Un cortège de planètes joue une magnifique chorégraphie au dessus de l’horizon sud-ouest.
Et qui trouve-t-on en tête ? Mars, la planète rouge ! Viennent ensuite Jupiter et Saturne, et même Mercure durant une courte période. Point de départ : le magnifique alignement du 18 février (ci-dessus), complété par le croissant de Lune. Mars est ensuite rattrapée par les deux géantes gazeuses, ce qui donne lieu à deux rapprochements serrés : Mars-Jupiter le 20 mars et Mars-Saturne les 30 et 31 mars !
Tout au long du mois de juillet : planètes géantes et réunion de famille au programme
En juillet, deux planètes géantes passent à l’opposition, c’est à dire qu’elle sont alignées avec la Terre et le Soleil : Jupiter le 14 et Saturne le 20. Ces alignements signifient qu’elles sont au plus près de nous, c’est donc la meilleure période pour les observer.
Juillet, c’est aussi le mois où il est possible de réaliser le marathon des planètes ! En effet, le 23 juillet et quelques jours autour de cette date, toutes les planètes du Système solaire sont visibles simultanément peu avant la fin de la nuit. Même Pluton, la planète déclassée, sera là ! Relèverez-vous le défi de toutes les voir ? Nous ne manquerons pas de vous y aider !
En août : les fidèles étoiles filantes des Perséides
Chaque année, elles accompagnent nos rêveries lors des nuits d’été : les étoiles filantes des Perséides nous donnent encore rendez-vous début août ! Bonne nouvelle pour les couche-tôt, la Lune sera absente en début de soirée, il fera donc parfaitement noir durant les premières heures de la nuit.
En octobre : la planète Mars au top !
Le 6 octobre 2020, Mars passe au plus près de la Terre et le 13 octobre, elle est à l’opposition. C’est donc autour de cette date que les conditions sont les meilleures pour l’observer : la hauteur de la planète rouge depuis l’hémisphère nord est très favorable à l’observation et son diamètre apparent de presque 23 secondes d’arc est intéressant pour débusquer ses détails en surface.
Et il faut en profiter, d’aussi bonnes conditions d’observations (hauteur sur l’horizon et diamètre apparent) se se reproduiront pas avant 2035 !
Début décembre : les étoiles filantes des Géminides décochent leurs flèches
Bien moins connues que les Perséides, les étoiles filantes des Géminides n’en sont pas moins très intéressantes. Toujours très actives (jusqu’à 120 météores par heure), elles bénéficient en 2020 d’excellentes conditions d’observation lors de leur maximum du 12 au 14 décembre, puisque la Lune est absente du ciel nocturne. Seul bémol, les nuits sont bien plus fraîches que pour les Perséides observables au mois d’août !
21 décembre : le salut spectaculaire de Saturne et Jupiter
C’est un rendez-vous céleste spectaculaire que se donnent les brillantes Saturne et Jupiter au soir du 21 décembre sur l’horizon sud-ouest, à seulement 6 minutes d’arc l’une de l’autre ! Sans aucun doute étonnant à l’œil, ce rapprochement risque surtout d’être fantastique à observer dans une lunette astronomique ou un télescope : en effet, voir ces deux planètes ensemble dans le même champ est très rare !
… et tout au long de l’année : le probable réveil de l’activité solaire
Il semble que le Soleil ait bel et bien basculé dans son nouveau cycle d’activité, plusieurs observations ayant été faites dans ce sens à la fin 2019. En conséquence, il devrait de nouveau être possible d’observer des taches à sa surface, chose qui était plutôt rare depuis 2018 ! En 2020, elles seront encore peu nombreuses, mais néanmoins, leur nombre devrait aller en augmentant jusqu’au maximum prévu vers 2025.
Les grands moments astronomiques de l’année
- 4 janvier : pic d’activité de la première grande pluie d’étoiles filantes de l’année, les Quadrantides. À observer aux premières heures du 4 janvier.
- 10 janvier : entre 18 h 07 et 22 h 12 heure de Paris, la Lune traverse la pénombre de la Terre. Cette première éclipse lunaire pénombrale sera visible depuis l’Europe lors du lever de l’astre lunaire
- 27 janvier : beau rapprochement de Vénus avec Neptune (conjonction géocentrique).
- 22 avril : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Lyrides. Nonobstant la météo, les conditions sont idéales pour voir l’essaim météoritique par cette nuit sans Lune.
- 6 mai : la comète P/2017 T2 Panstarrs passe au périhélie. À observer aux jumelles à travers la constellation de la Grande Ourse.
- 5 juin : deuxième éclipse lunaire pénombrale de l’année. La Lune baigne cette fois à 59 % dans la pénombre de la Terre.
- 21 juin : anneau de feu pour le solstice de juin. Une éclipse annulaire du Soleil sera visible dans le centre de l’Afrique, le sud de l’Asie, la Chine et l’océan Pacifique.
- 26 juin : Périhélie de 2P/Encke, la comète qui est à l’origine de l’essaim météoritique des Taurides et peut-être aussi du corps qui s’est écrasé dans la région de Toungouska, en 1908. D’une magnitude estimée à 8, l’astre sera visible dans une paire de jumelles par une nuit noire dénuée de pollution lumineuse.
- 5 juillet : troisième éclipse lunaire pénombrale de l’année. Visible cette fois dans le sud de l’Europe. 36 % de notre satellite plongera dans la pénombre de la Terre.
- 14 juillet : opposition de Jupiter. La planète géante sera à 619 millions de kilomètres de la Terre.
- 15 juillet : opposition de la planète naine Pluton.
- 20 juillet : opposition de Saturne.
- 9 août : occultation de Mars par la Lune. Visible en Amérique du Sud.
- 12-13 août : c’est le moment d’observer la plus célèbre pluie d’étoiles filantes de l’année qui est aussi l’une des plus belles, les Perséides.
- 6 septembre : La Lune passe devant Mars. Visible en Amérique du Sud.
- 11 septembre : opposition de Neptune.
- 26 septembre : Périhélie de la comète 88P/Howell. Comme sa magnitude ne devrait pas être inférieure à 9 donc, elle sera exclusivement observable dans des jumelles ou un instrument astronomique. Elle sera cette nuit-là entre la Balance et le Scorpion.
- 3 octobre : occultation de Mars par la Lune visible à la pointe sud de l’Amérique.
- 10 octobre : maximum de la pluie d’étoiles filantes des Taurides.
- 13 octobre : opposition de Mars. Quelque 62,7 millions de kilomètres séparent la Terre de sa voisine, la Planète rouge.
- 21 octobre : pic d’activité de l’essaim météoritique des Orionides.
- 31 octobre : opposition d’Uranus.
- 17 novembre : c’est l’heure de sortir admirer la pluie d’étoiles filantes des Léonides.
- 30 novembre : la quatrième éclipse lunaire pénombrale de l’année (immersion 74 %) sera visible exclusivement en Asie, Australie et Amérique.
- 13-14 décembre : pic d’activité de la plus belle pluie d’étoiles filantes de l’année, les Géminides. Attention : cette année, cela tombe lors de la Nouvelle Lune, autrement dit, point de lumière gênante dans le ciel pour admirer le maximum de météores.
- 14 décembre : la seule et unique éclipse totale de Soleil de 2020 ne sera visible que dans une toute petite partie des terres émergées. L’ombre de la Lune balaiera le sud du Chili et l’Argentine. L’Amérique du Sud et une frange de l’Antarctique observera quant à elles, une éclipse partielle du Soleil. La totalité au maximum sera de deux minutes.
- 21 décembre : Jupiter et Saturne se frôlent au-dessus de l’horizon sud-ouest au crépuscule. Une magnifique conjonction à photographier dans les lueurs du crépuscule et sinon à admirer à l’œil nu, aux jumelles, et les planètes individuellement dans un instrument.