Nos astrophotos de février 2019
Durant les vacances d’hiver, nous avons eu une fenêtre météo assez favorable avec un bal anticyclone au-dessus de nos têtes. Quelques observateurs en ont bien profité !
On commence avec Anthony qui continue a peaufiner sa technique de Lucky Imaging, et il s’attaque à du lourd !!… la nébuleuse d’Orion. Alors pour son setup c’est clairement une cible un peu trop étendue, mais ce n’est grave ! Du coup, Anthony s’est concentré sur le cœur de la nébuleuse, appelée la région du Trapèze.
Quelques jours plus tard, Anthony tente une cible plus adaptée à cette technique : la nébuleuse planétaire du Crabe M1. C’est un poil bruité, mais on devine bien les détails !!…
De son coté Mehdi inaugure sa monture Star Adventurer, et nous tire un beau portrait de la région d’Orion.
Il raconte : » beaucoup de problèmes sur cette session, oublié de vérifier la buée, déclencheur qui déconne et me prend une image de 30 min de pose, ma rotule est morte, je ne comprenais pas pourquoi j’avais des traînées énorme (rotule qui se dévisse petit à petit). Donc j’ai appris plein de chose (comme ne pas s’enfermer dans sa voiture pour regarder une série mais plutôt vérifier toutes les 10 mn 😅« .
Eh bien pour un début, et avec toutes ses galères, il s’en sort très bien Mehdi !!!
Dominique lui fait « des tests » sur les nébuleuses de la Flamme (NGC2024) et de la Tête de Cheval (Barnard 33), … ou quand les tests deviennent des réussites !!!…
« C’était la première fois que je testais mon téléobjectif de 200 F/2,8 avec mon ATIK460EX avec filtre H alpha (7nm). De plus, la Lune au premier quartier était à 37° de la cible. Mise au point très critique avec le téléobjectif pour avoir des images piquées : j’ai commencé la construction d’une mise au point micrométrique. »
Fort de ces premiers tests, Dominique récidive quelques jours après sur la Nébuleuse California.
« Mise au point manuelle (en attendant mieux) exceptionnellement bonne en début de séquence : 1,5 FWHM. D’une longueur d’environ 70 années-lumière, cette nébuleuse (NGC 1499) se trouve à environ 1 500 années-lumière de la Terre, ce qui en fait l’une des régions HII les plus proches du système solaire. En raison de sa très faible magnitude surfacique, il est extrêmement difficile de l’observer visuellement, mais c’est une cible de choix pour les astrophotographes. »
Puis la même nuit il tire le portrait de la Nébuleuse de la Rosette…
Mise au point manuelle (en attendant mieux) moyenne avec une dérive sur l’ensemble de la séquence (effet thermique ?) avec une FWHM comprise entre 2 à 2,5.
La nébuleuse de la Rosette, aussi connue comme Caldwell 49, est située à quelque 4700 années-lumière du système solaire dans la constellation de la Licorne. Elle a été découverte par l’astronome américain Lewis Swift en 1865. Elle s’étend sur quelque 120’ d’arc, soit 4 fois le diamètre de la Lune, ce qui correspond à 130 années-lumière à sa distance estimée. La masse de la nébuleuse de la Rosette est estimée à environ 10 000 fois la masse du Soleil.
Pendant ce temps, Daniel lève les yeux au ciel depuis son domicile du centre-ville de Cherbourg et nous offre un vue imprenable sur la planète Mercure ou couchant … l ‘image est prise à 19h30 heure légale alors que Mercure était à moins de 8° au-dessus de l’horizon.
Le lendemain Daniel récidive, et nous fait une image de la comète Iwamoto (C/2018 Y1). La cible n’est pas facile ! … Sur l’image on observe des nébuleuses IC405 et IC410 (dans la constellation du Cocher) et les amas M36 et M38.
Mohammed n’est pas sorti ce mois-ci, mais il a retraité des images d’octobre dernier, qu’il a enregistré dans le beau ciel noir de la Creuse …
De son coté, Guillaume n’a pas observer le ciel faute de temps, mais il a profité des bonnes conditions météo pour immortalisé dans les Marais du Cotentin de beaux couchés de Soleil dans
On termine avec une dernière image du ciel profond réalisé par Daniel, en plein centre ville de Cherbourg. C’est un grand classique du ciel d’hiver : la nébuleuse d’Orion.