CROAPratique de l'astro

Essaim météoritique 2020 des Lyrides à Cherbourg-en-Cotentin (Manche)

La météo annoncée à Cherbourg en Cotentin pour la nuit du 21 au 22 avril 2020 n’est pas des plus favorables pour observer, voire imager les étoiles filantes des Lyrides.
J’avais préparé mon matériel pour pouvoir imager : Monture équatoriale Star Adventurer + APN Canon EOS 700D défiltré + filtre UHC + doubleur de focale + objectif Pentax focale fixe 28 mm à F/2.8 – poses de 30 secondes.
[NB : Le doubleur de focale m’est imposé pour des raisons d’interfaces mécaniques (filtre UHC EOS clip)].

Le 21 au soir, il m’est impossible de faire la Mise En Station, faute de ciel suffisamment dégagé pour voir l’étoile polaire. J’insiste une vingtaine de minutes….en vain ; je dois me résoudre à terminer la MES à la boussole.
Le 22 à 4h00 heure légale, je suis opérationnel. Je finalise la MES et je détermine le réglage d’ISO au vu des images visualisées sur l’écran du PC : 1600 ISO
Une fois les réglages faits, je rends l’APN autonome pour les prises de vues. J’en profite pour prendre mon petit-déjeuner. Ce n’est qu’à partir de 5h00 heure légale que je commence à voir les étoiles filantes dont le radiant se situe entre la Lyre et Hercule. Leurs traces sont très fines. Du point de vue vitesse, elles sont données pour 50 km/s.
Je me consacre à présent à l’observation visuelle, bien calé dans mon fauteuil de jardin. Comme je m’étais inscrit dans une logique d’imagerie, mon organisation pour l’observation est inexistante ; la fréquence que j’observe me semble être du même ordre de grandeur que les observations des années passées : une vingtaine par heure. J’aurais pu prédéterminer des intervalles de 10 minutes et compter….mais je ne l’ai pas fait !
Plus tard dans la journée, je procède au dépouillement des acquisitions ; 9 images contiennent une trace très fine, elles se décomposent comme suit : 4 paires d’images consécutives et 1 image contenant une trace. Pour chacune des paires, les traces sont issues du même objet : continuité de la trace si on assemble les deux images.
La variable temps n’est pas inscrite sur la photo ; en d’autres termes, on ne sait pas dire, par rapport aux 30 secondes de pose, dans quel intervalle de temps « l’impression » sur le capteur s’est faite. Si ces traces avaient été des Lyrides, cela aurait voulu dire que, par quatre fois, la courte durée de l’impression aurait coïncidé exactement au moment du passage d’une photo à la suivante. La probabilité pour que cela arrive quatre fois est faible. J’en conclus que ce ne sont pas les Lyrides…

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