Etoiles filantes des Perséides 2021
Etoiles filantes estivales
Les étoiles filantes de l’essaim des Perséides qui agrémentent, chaque année, nos soirées de début août sont sûrement les plus connues. Il est vrai que les conditions d’observation en sont souvent favorables. Cependant, dans son périple annuel autour du Soleil, la Terre rencontre périodiquement des poussières qui peuvent donner lieu à des pluies d’étoiles filantes tout aussi spectaculaires, mais à des périodes où les nuits sont moins douces…
Rendez-vous avec les Perséides
L’essaim des Perséides est actif du 17 juillet au 26 août, le maximum étant dans la nuit du 12 au 13. Ces météoroïdes sont rapides, environ 60km/s et certaines trainées peuvent persister pendant plusieurs secondes.
Lors du maximum, on peut espérer en compter, en moyenne, une centaine par heure dans tout le ciel. Cela suppose donc d’observer à plusieurs pour couvrir tout le ciel et dans un endroit dépourvu de toute lumière parasite. Cette année, la Lune ne sera pas gênante. Le vendredi 13, elle sera basse sur l’horizon ouest et se couchera un peu avant minuit.
Qu’est-ce qu’une étoile filante ?
Les poussières cométaires entrent dans l’atmosphère terrestre à des vitesses de l’ordre de plusieurs dizaines de kilomètres par seconde. Dans ces conditions, la particule, souvent guère plus grosse qu’un grain de riz, est portée à une température de quelque 3000°C ; elle devient très lumineuse et est instantanément volatilisée. De plus, elle rend lumineuses les molécules d’air situées sur sa trajectoire. La conjonction de ces deux phénomènes est à l’origine d’un trait de lumière qui ne dure le plus souvent qu’une fraction de seconde, qu’on appelle étoile filante. Les Perséides s’illuminent vers 115km d’altitude pour s’éteindre vers 90 km.
De la poussière de comète
L’essaim des Perséides a pour origine la comète Swift-Tuttle qui a une période orbitale de 135 ans. Son dernier passage au plus près du Soleil date de 1992. Chaque année, à la même époque, la Terre traverse le nuage de poussières que la comète a laissé dans son sillage. La combinaison des mouvements de la Terre et de l’essaim de poussières fait que les étoiles filantes semblent provenir de la même région du ciel (le radiant), située dans la constellation de Persée, qui leur donne ainsi son nom.
Comment observer les Perséides
Pour profiter au mieux du spectacle céleste, il est important de privilégier des sites d’observation épargnés (le plus possible) par la pollution lumineuse.
En début de nuit, le radiant est bas sur l’horizon nord-est. Cela n’est pourtant pas un problème : sous la pluie, ce n’est pas en regardant au-dessus de sa tête qu’on voit le plus de gouttes de pluie ! Si le ciel n’est parfaitement clair ou s’il n’est pas bien noir à cause de la pollution lumineuse, on privilégiera la région zénithale. L’idéal est de s’y mettre à plusieurs et de se partager le ciel. Bien installé dans un transat, avec une petite laine peut-être, on ouvre grand les yeux et on n’évite tout éblouissement occasionnel (pas de portable).
Réussir une image d’étoile filante
Choisissez de préférence un objectif grand angle ; réglez cet objectif à son maximum d’ouverture (diaphragme 2,8, par exemple) et à l’infini en mode manuel. Faites des poses de 15 à 30 secondes avec la sensibilité maximale (1600 – 3200 ISO) si la pollution lumineuse le permet, donc sur un support fixe. Il est assez difficile de réussir des clichés d’étoiles filantes. Le facteur chance y est pour beaucoup.
Rendez-vous sur la plage verte de Querqueville
Le Groupe Astronomique de Querqueville (GAQ) vous donne rendez-vous le vendredi 13 août à partir de 21h, sur la plage verte de Querqueville, où l’éclairage public sera éteint. Lunettes et télescopes y seront installés pour vous permettre de découvrir la Lune qui sera à deux jours de son premier quartier, avec l’aide et les explications des animateurs passionnés du GAQ. On pourra même repérer les sites d’alunissage des missions lunaires habitées, Apollo 11 et 17. Trois jolies planètes seront également observables : Vénus, parfois appelée « étoile du berger » dans les lueurs crépusculaires dès après le coucher du Soleil ; Jupiter, avec le ballet de ses quatre satellites gros comme la Lune ; Saturne et l’inoubliable spectacle de ses anneaux éclatants.
Le GAQ à votre écoute
Le GAQ est preneur de vos observations (notez la date et l’heure de l’observation) et répondra aux questions qui seront posées par mail : gaq.astro@free.fr